AESH, une rentrée décevante

Les AESH se sont mobilisés, avec le Sgen-CFDT, ce mercredi 20 novembre pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

AESH, des militants actifs
AESH, des militants actifs

Une rentrée chaotique

Les AESH sont des agents contractuels de l’État qui accompagnent, guident, sécurisent et participent à l’autonomie d’enfants et adolescent·es en situation de handicap scolarisé·es en milieu «ordinaire». Le nombre total d’emplois d’accompagnants des élèves en situation de handicap s’élève ainsi à 80 000 pour cette année scolaire, soit 67 000 ETP. Un nombre de personnels en constante augmentation que le Sgen-CFDT accompagne, défend au quotidien.

une précarité toujours présente

Les nouveaux textes régissant le métier d’AESH, accompagnant.e.s des élèves en situation de handicap, cadre de gestion et Pial, devaient d’abord permettre davantage de professionnalisation du métier. Force est de constater que leur mise en oeuvre est plutôt décevante, et pour certaines académies catastrophique.

Un grand nombre d’AESH se sont retrouvé·es à la rentrée sans savoir où ils ou elles devaient aller. Certain·es sont retourné·es dans leur ancien établissement sans élève à accompagner, d’autres arrivent sur le lieu de leur affectation, sans que personne ne soit prévenu. D’autres encore n’ont pu signer leur contrats à temps  et  n’ont pas été payé·es fin septembre. Le Sgen-CFDT revendique le dédommagement de ces personnels pour les frais engendrés par ce non paiement, qu’il s’agisse du non-accès à la prime d’activité ou des frais bancaires occasionnés.

Des avancées qui peinent à se concrétiser

La circulaire AESH du 5 juin 2019 est détournée de ses objectifs : non-respect des 5 semaines reconnaissant le travail invisible, contrats non signés, 60 heures de formation initiale rarement en rapport avec le handicap de l’élève ou n’ont rien à voir avec le handicap…

La mise en place, à la rentrée 2019 toujours, de plus de 3 000 pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) dans les établissements scolaires devait permettre « une meilleure coordination des accompagnants par l’Éducation nationale, une plus grande réactivité dans leur affectation et une plus grande souplesse. Elle se traduit le plus souvent par un dispositif de gestion des AESH, réduisant leur temps de travail au lieu de l’augmenter, multipliant les déplacements…

une colère légitime

Les AESH aspirent légitimement à la reconnaissance de leur métier, tant matérielle (salaire) qu’humaine (respect). Pour le Sgen-CFDT, cette reconnaissance est urgente, c’est la condition d’un accompagnement réussi, indissociable de l’amélioration des conditions de travail.

Le Sgen-CFDT a ainsi porté, et porte au quotidien ses revendications pour améliorer les conditions de travail des AESH :

  • emplois à temps plein pour tous les AESH qui le souhaitent
  • application du cadre de gestion de juin 2019
  • véritable prise en compte du travail invisible : respect des heures forfaitaires
  • formation professionnelle de qualité, initiale et continue
  • respect des notifications MDPH
  • Pour une meilleure gestion des AESH, des personnels administratifs en nombre et formés : pour des contrats et avenants à jour, des salaires versés, des affectations en fonction des situations des AESH…
  • dédommagement des frais occasionnés pour les AESH n’ayant pas été rémunérés en septembre
  • accès à l’action sociale comme tout agent de la fonction publique