Nous remercions pour ce temps de concertation et de dialogue social en rappelant que le Sgen-CFDT est un syndicat qui, loin de l’immobilisme ou du retour en arrière, souhaite faire évoluer le système éducatif en s’appuyant sur son expérience de terrain.
Nous avons donc de nombreux points à aborder.
Mme Anne Laude, Rectrice de l’Académie de Limoges, recevait les représentant⋅es du Sgen-CFDT pour faire un point de rentrée, entendre nos préoccupations et répondre à nos questions.
Mr Freddy Tarayre, directeur de cabinet, était présent.
Représentaient donc le Sgen-CFDT :
Mme Nathalie Bucquet (Secrétaire générale et personnel 1er degré)
Mme Delphine Poingt (Secrétaire générale adjointe et personnel second degré)
Mr Christophe Guy (Personnel de direction)
AESH :
Nous rappelons que ces personnels font un travail précieux mais sont extrêmement précaires.
Employés à temps partiel forcé, ils n’ont pas la possibilité de cumuler un autre emploi du fait de leurs horaires et doivent vivre avec peu de salaire.
Il n’est donc pas normal qu’ils ne perçoivent pas ce qui leur est dû : l’indemnité compensatrice de CSG avec rattrapage depuis septembre 2018.
Nous évoquons également le temps de travail de ces personnels et revendiquons un minimum de 24h pour toutes et tous. Cela permettrait un meilleur salaire, un temps de travail calqué sur celui de l’enfant (dans le 1er degré) et une simplification administrative car nous avons actuellement des personnes avec des contrats de 19h36, d’autres de 22h30 (attribués sur quels critères ?)
Gestion des personnels :
Les personnels manquent de reconnaissance, de réponse à leurs demandes, ne se sentent pas soutenus quand ils sont en souffrance, quand ils s’adressent à la hiérarchie ou quand ils envisagent une évolution de carrière.
La Rectrice évoque la mise en place cette année d’une cellule « conseil carrière et accompagnement professionnel », et ceci dans chaque département. Celui-ci peut être sollicité directement sur le site du Rectorat.
Le plan de formation ne correspond pas aux attentes des personnels qui souhaitent du renouvellement dans les propositions.
Un groupe de travail a été mis en place l’an dernier, mais le temps a manqué pour exprimer les besoins des collègues.
Nous avons des personnels de valeur au sein des établissements, que l’on pourrait solliciter pour former leurs pairs.
Nous demandons la mise en place d’un protocole académique pour la gestion des enfants à trouble du comportement qui mettent à mal une équipe ou un⋅e enseignant⋅e.
Bilan de rentrée en lycée :
La rentrée a semblé sereine dans la plupart des établissements, mais les équipes sont inquiètes sur le déroulé de l’année scolaire et la mise en place des épreuves du baccalauréat en 1ère. Il y a également beaucoup d’interrogations sur la préparation de l’année scolaire prochaine.
Manuels scolaires :
Le dialogue avec la Région en ce qui concerne la gestion des manuels scolaires est perfectible et certains personnels de direction ont évoqué quelques difficultés en ce début d’année.
Rémunération :
Nous attendons autre chose que 300€ bruts d’augmentation annuelle !
De plus en plus de collègues se retrouvent en difficulté financière (entre autres exemples quand il s’agit de financer les études supérieures de ses enfants). Nous voyons aussi beaucoup de dossiers concernant des familles monoparentales et les aides proposées par notre Ministère sont très réduites.
Concernant ce volet financier, nous soulignons le problème que causent les retenues sur salaire (dues à des erreurs de l’administration bien que signalées par les collègues en amont : versement indu d’une indemnité). La retenue étant soumise au barème de la quotité saisissable des impôts, un⋅e collègue peut se voir prélever une somme de 700€ d’un coup.
Nous demandons qu’un protocole de prélèvement soit établi.
Mission de lutte contre le décrochage scolaire :
Rôle important de cette structure qu’il convient de renforcer. Trop de jeunes sortent du système scolaire sans solution et l’Education Nationale doit s’en préoccuper.
Public accueilli en classe :
Que cela soit avec le renforcement de l’inclusion scolaire (Ulis en collège) ou l’accueil d’apprentis au sein des lycées professionnels, ces élèves ne sont pas systématiquement comptabilisés dans les dotations reçues en établissement.
SEGPA :
Comment faire évoluer les SEGPA en prenant en compte les personnels qui y exercent et travailler sur l’inclusion scolaire pour ces élèves.
PIAL :
Une évaluation est en cours afin de faire le point sur la mise en place de ces dispositifs. Mais avant même les résultats nous notons qu’ils vont être généralisés, passant de 11 à 41 !
Situation de l’école Thérèse Simonet à Brive :
Cette école sortie de REP présente pourtant tous les indicateurs d’une REP+. Il est nécessaire de continuer à demander sa réintégration dans ce statut et en attendant, de préserver des moyens supplémentaires et d’être vigilants sur la politique de la ville qui est conduite dans ce secteur (notamment concernant le nombre de dérogations). Nous demandons à la Rectrice de porter cette demande.