Une alerte sociale intersyndicale, une audience de 3 heures et un CSA de 3 heures.... pour rester à -7 postes en Corrèze.
Dans un contexte de perte d’attractivité du métier, d’augmentation des missions et alors que le discours du ministre annonce une priorité à l’école, les actes ne suivent pas les paroles, notamment en ce qui concerne la Carte scolaire 2023 en Corrèze…
Si la baisse démographique est indéniable, nous pensons qu’au lieu d’avoir un logique comptable et d’économies, ce serait le moment de mettre en place d’autres fonctionnements dans les écoles, sortir du modèle 1 maître/ 1 classe….
Le dispositif plus de maîtres que de classes par exemple a été supprimé (sans évaluation) pour permettre le dédoublement des classes de REP et le plafonnement à 24 alors que les collègues s’en étaient emparés pour favoriser le travail d’équipe.
Le texte de l’alerte sociale intersyndicale
La déclaration liminaire en CSA
Des chiffres interprétés différemment pour justifier la carte scolaire 2023 en Corrèze
Le DASEN ne partage pas la vision des syndicats et nous assure qu’il y a un décalage entre le vécu des collègues sur le terrain et notre parole.
Le taux d’encadrement des élèves en Corrèze est parmi les plus élevés du pays. En 2024 nous aurons perdu 2100 élèves sur 16160 soit l’équivalent d’une génération complète.
Nous aurions même dû perdre plus de poste mais notre caractère rural nous préserve.
Brive (rural et urbain) a perdu de la population mais va se stabiliser. Ce sont Tulle Dordogne et la xaintrie qui vont baisser. Mais l’école rurale n’est pas menacée car le choix est fait de maintenir l’attractivité, notamment avec le dispositif TER. Les municipalités également mettent en place de nouveaux modèles de services à l’usager.
Les fermetures dans les petites unités scolaires se fait le plus tard possible, il n’y a pas de volonté de fermer pour fusionner, mais les limites du RPI « modèle 1980 » (chaque commune sa classe = RPI Concentré) ne tiennent plus.
La situation du remplacement
Pour l’administration le taux d’efficacité du remplacement est excellent, le calibrage est bon et le volume de la brigade n’étant pas modifié la capacité de remplacement ne sera pas impactée.
A noter que les congés de maladie ordinaire sont des arrêts plus longs et interviennent plus tôt dans l’année (même constatation dans le privé et la fonction publique)
L’intersyndicale dénonce également le manque de moyens de l’école inclusive
La prise en charge des élèves allophones
Pour l’administration le modèle de l’UPE2A n’est plus le modèle le plus adapté pour répondre à la demande de prise en charge de ces élèves qui peut évoluer en fonction du contexte (conflits internationaux, retours de zones de combats, migrations…)
Une étude académique est en cours et privilégierait plutôt le déploiement « d’appareils mobiles » avec formation du collectif de l’école (FLS)
Les psychologues scolaires et le personnel médico-social
Le département ne souffre pas de manque de moyens mais de manque de ressources humaines.
RASED
Selon le DASEN, la complétude des RASED n’a pas démontré touute l’efficacité qu’on pouvait en attendre…
L’an passé ce sont plus des enfants de maternelle qui ont « renversé » des enseignant.es et ce ne sont pas les rased qui peuvent répondre. La solution idéale n’existe pas, le pôle Edeïs fait un énorme travail, un protocole est mis en place en Corrèze.
Classes ULIS
Le nombre de places vacantes en classes ULIS est important, notamment à Brive (11 places dont 6 en REP+)et Argentat.
Les familles privilégient le maintient en classe ordinaire avec AESH plutôt que l’orientation en classe ULIS.
Pour l’administration il n’y a pas d’intérêt à implanter une ULIS sur une école déjà difficile à piloter (TULLE) mais selon les avis de la commission qui aura lieu en juin, elle pourrait être implantée en périphérie de Tulle, sur le bassin. (1 poste est réservé en cas de besoin confirmé)
AESH
Si quelques contrats ont été augmentés (en terme horaire), le DASEN explique ne pas avoir de marge de manœuvre. pour créer un vivier d’AESH Remplaçant.es il faudrait soit mutualiser plus soit laisser pplus d’enfants sans accompagnement.
Le département a mis en place un mouvement et les situations particulières sont examinées pour trouver des solutions.
Concernant les élèves non accompagnés, sur 1370 notifications au 31/12/22, 1365 sont accompagnés (357 en ULIS, 669 avec une AESH M, 339 avec une AESH I)