Enseigner à l’étranger…témoignage…

Les motivations au départ sont diverses : choix personnel, suivi de conjoint, désir de rencontre avec l’altérité ou de découverte d’un nouveau cadre professionnel, souhait d’exercer des responsabilités nouvelles et d’élargir son horizon…
Dans tous les cas de figures, s’expatrier signifie découvrir..

Nous avons rencontré un collègue, professeur des écoles, de retour en France après plusieurs missions à l’étranger.

L’Algérie

Je suis parti en 2017, 3 ans en détachement au lycée international, juste avant le confinement.
Ma mission était l’ouverture d’une école à Oran,  je formais les collègues 1h par jour en plus d’assurer la classe.
L’intendance n’était pas simple, nous allions par exemple faire les photocopies dans un café.
En Algérie, l’école n’est pas obligatoire avant le CP, par conséquent peu d’enfants arrivent avec les règles de socialisation (seuls ceux qui sont allés en crèche) et une conséquence directe et surprenante au début et le fort taux d’accidents dans la cour de récréation, les enfants ne sont pas habitués à être en nombre.
Avec le confinement en France je suis rentré et j’ai terminé en télétravail. J’ai gardé de cette période de beaux souvenirs, et des amis.

La Suède

Je suis parti enseigner 1 an à Stockholm dans un lycée Français en tant que maître E (je suis titulaire du CAPPEI). Pour cela j’ai répondu à une annonce de recrutement et ai demandé une disponibilité en France.etranger
Là-bas c’est toi qui négocies ton recrutement, ton salaire. (comme l’explique cette collègue)
Il y avait 4 maîtres spécialisés sur l’école, 2 maîtres FLE, 3 classes par niveau, 20 élèves par classe environ et 1 plus de maîtres que de classe par classe.
La liberté pédagogique qui existe en Suède te permet d’expérimenter.
Je prenais la classe des collègues, qui observaient pour mener un projet de production d’écrit. Ils étaient demandeurs et il y avait une très bonne entente.
Les 3 classes de CE2 travaillent en « classe flexible » : le mobilier est adaptable, il y a une liberté d’action.
Nous sommes partis 4 jours en camping, le titulaire de la classe, le maître E et l’AVS.
Sinon, il n’est pas facile de s’intégrer en Suède (comme l’explique aussi la collègue). les suédois ne sont pas agressifs envers les étrangers mais ne sont pas chaleureux non plus.

Malgré tout, partir enseigner à l’étranger est une richesse, une expérience intéressante et je m’interroge sur la poursuite de mon parcours en France.