Je fais quoi lundi ?… et les autres jours ?

Réactions aux annonces de samedi soir du Premier ministre sur le plan épidémique COVID19 et conséquences pour les personnels :

1- Briser la chaîne de propagation : limiter tous les déplacements et contacts physiques

Samedi soir le Premier ministre a annoncé le passage au stade 3 de la crise épidémique. Le premier objectif des mesures annoncées est de briser les chaînes de propagation du virus et ainsi permettre au système de santé (hospitalier en particulier) d’absorber progressivement le flux de nouveaux malades à prendre en charge.

Pour cela, il est indispensable de limiter les déplacements et les contacts physiques à ceux strictement indispensables. Concernant nos lieux de travail, la priorité aujourd’hui est donc bien d’effectuer à distance toutes les tâches non indispensables en présentielles. Le Premier ministre a d’ailleurs déclaré dans son allocution : « En conséquence, l’ensemble des personnels des écoles et établissements scolaires ne sont pas tenus de rejoindre systématiquement à partir de lundi 16 mars leur lieu de travail. »

Cette journée reste exceptionnelle, destinée à mettre en place l’organisation de la continuité pédagogique et de l’accueil des enfants de personnels soignants. Les directeurs et directrices, chefs d’établissements ont été sollicités ce week-end par l’administration et seul⋅es ils ne pourront pas tout assurer…

Les AESH n’ont pas à être physiquement présent⋅es.

Le ministre de l’Éducation Nationale JM Blanquer déclarait aussi dimanche matin sur France Info : « Un conseil de classe peut se tenir par visioconférence ou par audioconférence. Inutile de faire se déplacer les professeurs pour des réunions. »

2- Être solidaires avec les personnels soignants : assurer l’accueil de leurs enfants

Le deuxième objectif est l’accueil des enfants de soignant.e.s (au sens large : y compris enfants d’ambulancier.e.s, infirmières libérales et infirmiers libéraux …). En effet, toutes et tous n’ont pas la possibilité de faire garder leurs enfants les plus jeunes. Or, il serait très problématique que faute d’accueil, ces personnels soient contraints de stopper leur activité professionnelle en pleine crise épidémique.

Cet accueil de solidarité doit être organisé par l’autorité académique en lien avec les personnels de direction, les IEN et les directrices et directeurs d’école. Cet accueil doit se faire avec des personnels volontaires qui de fait ne pourront pas assurer la continuité pédagogique à distance de leurs propres classes. L’autorité académique doit s’assurer que tout le matériel d’hygiène et de sécurité nécessaire (gants, masques, gel hydroalcoolique, savon, serviettes papier …) soit à disposition des agents volontaires et dans le cas contraire leur fournir. Faute de ses équipements, les personnels peuvent refuser d’assurer l’accueil. Il ne s’agit pas de stigmatiser les enfants de soignants ou leurs parents mais d’assurer à toutes et tous d’ajuster rapidement les mesures de protection nécessaires selon les situations et les besoins.

Ressources:

Le formulaire pour déclarer la garde d’un enfant

La liste des pathologies des personnes « fragiles »