Fort de 52 rencontres dans un Tour de France des territoires, le Sgen-CFDT a été auditionné Jeudi 21 juin dans le cadre de la mission flash direction d'école mise en place par l'Education nationale. Cela a été l'occasion de demander rapidement des mesures pour soulager les directeurs et directrices.
Porter la parole des collègues directrices et directeurs d’école
Le Sgen-CFDT soucieux des conditions de travail dégradées des directeurs d’école interpellent les pouvoirs publics.
Il a donc été reçu par la Commission Education et Culture de l’Assemblée Nationale qui a mis en place une mission flash autour de la Direction d’école, mission confiée à Valérie Bazin Malgras, députée de l’Aube et Cécile Rilhac, député du Val d’Oise.
Une parole fondée sur le vécu des personnels rencontrés
L’audition du Sgen-CFDT a été l’occasion de présenter aux députées les retours collectés lors des 52 réunions organisées partout en France sur la question de l’établissement du premier degré et de la direction d’école. C’est donc en portant la parole du terrain que le Sgen-CFDT a pu ancrer des revendications constructives tant sur le métier de directeur et directrice d’école que sur le statut nécessaire de l’école, seule structure accueillant du public sans statut juridique.
C’est ainsi que tous les problèmes que rencontrent les directeurs et directrices d’école ont pu être pointés :
– manque de reconnaissance professionnelle
– missions extensibles
– injonctions descendantes
– absence d’adulte(s) pérenne(s) pour les aider au quotidien
– difficulté à être à la fois enseignant, responsable d’une classe et directeurs – directrices d’école.
– écart entre le travail prescrit et le travail réel.
– difficultés à conduire les missions spécifiques à la direction d’école
– le caractère intransférable de la majorité des missions des directeurs et directrices à un éventuel personnel administratif
Une demande de statuts
Au delà de ce constat, le Sgen-CFDT a pu porter son projet pour l’école bâtis grâce aux rencontres de terrain effectué. Il a pu donner les axes nécessaires pour permettre aux directeurs et directrices d’être reconnus dans leur professionnalité. Il est donc indispensable de travailler parallèlement le statut de la structure et le statut du pilote, l’un ne peut aller sans l’autre.
Mais le Sgen-CFDT porte aussi des demandes à court terme pour les directeurs et directrices d’écoles
Si cette démarche ne peut se faire à court terme, il est urgent de prendre des mesures pour soutenir les directeurs et directrices d’école. Pour cela le Sgen-CFDT a demandé :
– une prise en compte de critères qualitatifs pour déterminer les décharges de direction : intégration des ULIS, UPE2A, enfants inclus dans l’école, situation territoriale de l’école dans le calcul du temps de décharge de direction. Il faut ainsi sortir du seul critère quantitatif qu’est le nombre de classes.
– une amélioration de la rémunération des directeurs et directrices d’école
– la mise en place de postes pérennes pour aider au quotidien le directeur dans ses missions : téléphone, accueil des familles retardataires, charge administrative, contrôle des entrées et sorties de l’école
Des rencontres avec différents décideurs sont encore prévues avant début juillet
D’autres rendez-vous vont rapidement venir avec l’AMF, le RFVE, le Ministère. Le Sgen-CFDT continuera donc à transmettre la parole des collègues, à proposer une école en accord avec son temps. Cette école ne peut exister que si elle possède un statut, un statut d’établissement du premier degré. Cela permettra notamment une meilleure reconnaissance des personnels.
Ainsi, le Sgen-CFDT sera reçu le 9 juillet prochain par le Ministère sur la question de l’établissement du premier degré, l’occasion encore une fois de retransmettre ce que les collègues souhaitent pour le premier degré, pour leurs écoles, pour leur métier.