Mouvement premier degré 2019 : des dysfonctionnements à répétition

Malgré les alertes lancées par les organisations syndicales, la gestion du mouvement des enseignant·es du premier degré connait des dysfonctionnements dans beaucoup de départements. Des difficultés qui inquiètent les enseignant·es et dégradent les conditions de travail des personnels administratifs.

Des difficultés techniques récurrentes

La méconnaissance de la nouvelle application dédiée au mouvement 1er degré, le manque de dialogue social entre les services des DSDEN et les représentants syndicaux sont aujourd’hui source d’inquiétude pour les personnels.
Les enseignants du premier degré sont dans l’incertitude dans bon nombre de départements et les personnels administratifs sont souvent mis à contribution pour régler manuellement les problèmes qui apparaissent.

Les organisations syndicales interpellent le ministre de l’Éducation nationale

Le Sgen-CFDT est co-signataire du courrier intersyndical adressé le 24 mai 2019 au ministre de l’Éducation nationale pour dénoncer ces dysfonctionnements.
Nous demandons aussi la reconnaissance des tâches supplémentaires auxquelles les personnels administratifs doivent faire face alors que leurs conditions de travail sont déjà difficiles et que de nouvelles suppressions de postes sont programmées.

mouvement premier degré 2019

 

Paris, le 24 mai 2019

Monsieur Jean-Michel BLANQUER

Ministre de l’Éducation nationale

110 rue de Grenelle

75357 Paris Cedex 07

 

Monsieur le Ministre,

Une nouvelle fois, nous vous alertons sur le déroulé des opérations du mouvement des personnels enseignants du 1er degré.

Celui-ci s’avère catastrophique à plus d’un titre, sur le plan technique comme sur son adéquation avec les réalités des affectations dans le premier degré. Nous tenons d’ailleurs à rappeler que nous avions alerté l’administration de ces travers lors des différents groupes de travail préparatoires.

Les calendriers locaux ne pourront pas être respectés avec des retards de plusieurs semaines. Cela crée un climat de forte inquiétude pour tous les acteurs et actrices de cette opération de gestion.

Les enseignant-es sont ainsi insécurisés, l’aspect humain est négligé, et, nous n’avons à ce jour aucune certitude que les affectations soient faites avant les vacances scolaires, avec les conséquences négatives pour les personnels mais aussi l’organisation de la rentrée.

Dans l’immédiat, pour permettre que l’équité et la transparence soient respectées et afin d’éviter des affectations d’enseignant-e qui pourraient se révéler profondément injustes, nous vous demandons solennellement de faire des recommandations de toute urgence aux IA-DASEN pour qu’ils mettent en place des groupes de travail de vérification des barèmes mais, aussi, de vérification des affectations notamment quand il s’agit de vœux géographiques.

Si l’élargissement des vœux est utilisé avant la phase d’ajustement, les nouvelles procédures, avec un nombre de postes vacants insuffisant, conduiraient à des situations particulièrement injustes en nommant, dès la première phase, les enseignant-es ayant le plus fort barème sur les postes les moins demandés.

Nous vous demandons donc également :

  • d’accorder le droit aux personnels de renoncer à une affectation obtenue sur vœu large lors de la phase principale, lorsque celle-ci n’est pas satisfaisante, et de pouvoir ainsi participer à la phase d’ajustement ;
  • que les collègues ne soient affectés à titre définitif qu’avec leur accord, notamment pour les vœux issus de la liste 2 du mouvement en zone infra sur des postes non-choisis spécifiquement.

Nous vous demandons une réaction forte et rapide, à la mesure des graves difficultés qu’engendrent les nouvelles procédures de gestion des personnels, tant sur l’organisation de la prochaine rentrée que sur les personnels eux-mêmes qui sont ainsi malmenés.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, à notre profond attachement au service public d’éducation.

 

Francette POPINEAU, Co-Secrétaire Générale SNUipp-FSU

Stéphane CROCHET, Secrétaire Général SE-UNSA

Norbert TRICHARD, Secrétaire Général SNUDI-FO

Catherine NAVE-BEKHTI, Secrétaire Générale SGEN-CFDT

Patrick DESIRÉ, Secrétaire Général UNSEN-CGT Educ’Action

 Brendan CHABANNES, Co- secrétaire SUD éducation