Personnels fragiles et covid19 : le casse-tête

Les personnels fragiles dont l'exposition au covid pourrait être fatale ont attendu les dispositions les concernant. Les voici. Sont-elles suffisantes ? Et les dispositions en cas de remplacement sont-elles anticipées ?

Des échos contradictoires : masques FFP2 et masques de type 2

Précisons que les masques de type 2 sont plus filtrants que les masques « grand public » distribués lors de la reprise de mai.

Mais ils sont moins filtrants que les masques FFP2.

Certain·e·s chef·fe·s d’établissement en ont déjà commandé, dans le souci de protéger au maximum la santé des personnes qui travaillent à leurs côtés et dans le souci de le leur prouver.

Toutes les dispositions précédentes concernant les personnes dont l’entourage est fragile n’existent plus.

Jusqu’à présent donc, a priori, exit le télétravail et les autorisations d’absence.

Nous sommes dans l’attente d’une circulaire qui dépende à la fois de la fonction publique et de notre ministère.

Risques sanitaires et risques psycho-sociaux : du cas par cas nécessaire…

Il ne nous appartient pas de dire ce qui médicalement convient à telle ou telle pathologie.

Au Sgen-CFDT , nous déplorons qu’il faille tant de temps pour obtenir ces précisions, sachant que pour les personnes fragiles la situation n’a pas changé depuis juillet. Pourquoi le recensement n’a-t-il pas été fait avant la fin des classes ?

Nous demandons aussi ce qui se passe si les personnes concernées jugent cette protection insuffisante. Pour l’instant, leur seul recours est de se mettre en arrêt maladie. Un gâchis quand ces personnes pourraient être utiles à distance.

De même, pour les élèves fragiles, plus aucune disposition pour prévoir un enseignement à distance. Les familles sont donc renvoyées soit à une prise de risque – qu’elles ont le droit de juger inconsidéré – soit un absentéisme coupable soit à …. l’école à la maison !

L’Éducation nationale peut-elle  envoyer des personnels pétris d’angoisse, sur les nerfs au contact des élèves ? Ne convient-il pas aussi de prendre en compte les risques psychologiques générés ?

Le ministère craint-il vraiment les « appels d’air » des ASA – alors que la liste des pathologies est limitée et précise – ? N’y a-t-il pas là plutôt un effet médiatique pour montrer que tout le monde est sur le pont ?

…et une nécessaire anticipation. Risques sur le front du remplacement !

Dans l’immédiat, certain·e·s vont forcément recourir aux arrêts de travail en l’absence de dispositions. Les établissements vont l’apprendre tardivement puisque les personnels n’ont pu agir avant. La question de leur remplacement se pose donc en dernière minute.

Autoriser le télétravail, des binômes entre le personnel fragile et un collègue qui intervient en présentiel par exemple pour qu’il y ait présence face aux élèves, impliquerait aussi une anticipation. La généralisation d’un dispositif « plus de maîtres que de classe » dans le 1er degré pourrait éviter ce type d’écueil tout en permettant de faire des groupes pour répondre aux besoins d’individualisation pédagogique post-covid.  De même abonder la marge horaire dans le 2nd degré.

Pour aller plus loin