CDEN 87 du 17 mai 2022

Le CDEN Haute-Vienne de printemps concernant les aménagements des horaires dans le 1er degré s'est tenu ce mardi 17 mai. Il a donné lieu notamment à un vif échange entre la Mairie de Limoges et le Conseil départemental 87.

Le CDEN commence à 15h, à la Préfecture. Il est présidé par Mme la Préfète de Haute-Vienne, Fabienne BALUSSOU.

Sont présents : Mme Orlay, Inspectrice d’Académie DASEN de la Haute-Vienne ; Mme Grizon, Secrétaire Générale de l’IA ; M. Gauthier, IEN adjoint de la DASEN ; M. Blancher, CPC formation continue détaché auprès de l’IEN A ; M. Jalby, adjoint au Maire de Limoges ; Mme Tuyeras ; Mme Almoster-Rodrigues et M. Ostrowski pour le CD87 ; M. Rousset et M. Deglane (Ligue de l’enseignement / FOL) ; des représentants de parents d’élèves FCPE ; Mme Robert (DDEN) ; Mme Meuleman et M. Czekala pour la DiMOS et des représentants des organisations syndicales FSU, UNSA et Didier MAREC pour le Sgen- CFDT.

 

L’ordre du jour est le suivant :

❖ PV du dernier CDEN du 10/02/2022

❖ OTS : Organisation des temps scolaires – reconductions / modifications

❖ Nomination de nouveaux DDEN

 

 

 

Les OS regrettent unanimement les carences de moyens de remplacement dans notre département : plusieurs collègues devant siéger n’ont pas pu être remplacés et sont absents de cette instance, de même pour des enseignants ayant souhaité assister au congrès de leur syndicat, ce qui est pourtant de droit.

Lecture des déclarations liminaires.

La Préfète Mme Balussou répond aux DL en réaffirmant la place centrale que tient l’école dans notre société, encore plus en cette période de sortie de crise sanitaire. Sur l’attractivité du métier d’enseignant, elle reconnait le problème et ajoute qu’il n’est malheureusement pas réservé à l’EN, elle évoque par exemple le SDIS qu’elle a visité le matin-même et d’autres corps de métier qui ont eux aussi beaucoup de mal à recruter. « Dans la FP comme dans le privé, d’ailleurs » ajoutera-t-elle.

Mme Orlay IA-DASEN répond également aux propos liminaires. Elle rappelle que 130 élèves ukrainiens sont accueillis à ce jour. Selon elle, la situation du remplacement n’est pas catastrophique et est revenu à un « niveau acceptable » : 12 ou 13 non remplacements quotidiens en ce moment, alors qu’il y en avait parfois plus de 50 au plus fort de la période Covid. Priorité est donnée à la formation continue, des directeurs notamment.

Nous retrouvons un rythme normal du remplacement. J. ORLAY, DASEN

Au niveau de la carte scolaire et de la dotation académique, « les moyens ont été maintenus malgré la baisse démographique des effectifs , la répartition des enfants dans les classes a toujours posé problème, les parents veulent absolument que le professeur absent soit remplacé ».  De plus il y a 3 médecins manquants, et un grand risque de perdre des personnels administratifs mieux payés ailleurs qui parlent de partir… (!)

Comment allons-nous faire ? L’école est notre préoccupation commune, même si nous ne pouvons pas répondre à toutes les exigences des parents. J. ORLAY

 

Mme Rodrigues du CD87 réaffirme la volonté du Département à ce que tous les collégiens puissent continuer à pratiquer les activités sportives, à Limoges comme ailleurs, et qu’il attend une réponse claire du Maire de Limoges à ce sujet des équipements sportifs, elle se dit en attente d’éclaircissements. Le CD regrette également « l’abandon de la culture » par la Municipalité limougeaude (suite notamment à la transformation du CCM Jean Moulin en déshérence).

Vincent Jalby, adjoint au Maire de Limoges, dénonce alors que la Ville de Limoges ne siège pas au CDEN et rappelle qu’il siège ici seulement au titre de la CU (communauté urbaine).

Pour répondre à Mme Rodrigues, il indique qu’il a réuni en visioconférence les 64 directeurs d’école et qu’une autre réunion est prévue incessamment au sujet du périscolaire, avec les parents d’élèves notamment.

Ce n’est pas le lieu d’évoquer cela ici, mais le « quoi qu’il en coûte » aura un prix à payer. C’est un dossier purement financier dont je ne suis pas en charge, cette négociation financière (convention arrivée à terme en 2021 avec le Département). Comment chaque collectivité finance sa part ? Il n’y a pas de sujet éducatif, c’est purement un choix de mode de financement, chaque collectivité à sa responsabilité. Les CCM (centres culturels municipaux) étaient sur un fonctionnement très ancien, ils étaient à bout de souffle, les représentations avaient du mal à retrouver leur public. V. JALBY

La Mairie a fait le choix d’un gros effort financier sur le conventionnement de la scène « danse », il regrette le terme « abandon de la culture » utilisé par un membre du CDEN. Il rappelle le projet ambitieux de la transformation du quartier de Beaubreuil, avec un nouvel équipement pour la BFM. Il donne l’exemple de l’Opéra qui fonctionne très bien, « autant vers les jeunes et les scolaires que le public adulte ». Les financements publics diminuent alors que la charge augmente : « Comment faire mieux avec moins ? C’est tout l’enjeu de l’avenir. »

Mme Tuyeras pour le CD87 répond à son tour à l’adjoint au Maire de Limoges qu’elle réfute totalement cette idée que ce sujet serait purement « politicien et financier ». « L’argent public doit bénéficier au plus grand nombre », elle fait aussi remarquer que le coût de fonctionnement n’augmentait pas quand les collégiens utilisaient des équipements sportifs municipaux sur des temps où les associations ou clubs n’en avaient pas l’usage.

M. Ostrowski, élu au CD87 en charge des Sports, indique enfin qu’il siège dans plusieurs CA dont celui de l’UNSS, complète les propos tenus par ses deux collègues en précisant qu’il y avait en effet une convention depuis 1995 entre le Département et la Ville pour l’utilisation des gymnases et autres équipements sportifs de Limoges par les collégiens, avec une participation financière importante du CD. Mais il déplore vivement le courrier « brutal » envoyé par la Mairie pour dénoncer cette convention. Il conclut en disant que depuis le matin-même une évolution positive de ce dossier se fait jour, « il y a un espoir que les choses s’arrangent, mais il y a cependant une réelle inquiétude des usagers (ex : site de CHEOPS). »

La discussion déjà tendue prend un tour de pugilat verbal. V. Jalby répond très agacé que la Ville se désengage de CHEOPS car elle a été exclue du CA de CHEOPS, et Mme Rodrigues lui répond à son tour de manière assez vive. Mme Balussou, après une première intervention quelques minutes auparavant, coupe court à ce débat houleux (« ce n’est pas le lieu ») et souhaite recentrer le débat sur l’ODJ de ce CDEN.

 

  • Adoption du PV du dernier CDEN :

Le PV du 10 février est adopté à l’unanimité.

 

  • Organisation du Temps Scolaire (OTS) :

C. Grizon et JM. Gauthier rappellent la situation de la Haute-Vienne : 46 communes, soit 63 écoles (22% des élèves) sont encore à 9 demi-journées de 3h30 max dont le mercredi matin (cadre général) (avec une amplitude max de 5h30 par jour).

Elle indique que les horaires sont arrêtés pour 3 ans, mais que toutefois,  « une école conjointement avec la Mairie peut demander un changement à l’IA chaque année si et seulement si école et Mairie sont d’accord entre eux. »

Pour que la situation d’une dérogation soit examinée, il faut une proposition conjointe identique de l’école via le conseil d’école ET de la mairie.

13 communes arrivent à échéance des 3 ans, 11 sur 13 souhaitent rester à l’identique, 2 demandent une dérogation.

3 situations particulières : St Gence, Veyrac et Peyrilhac, où il y a un accord pour une « rotation » annuelle des horaires sur les 3 écoles (proposition pour 1 an au lieu de 3 à titre exceptionnel).

St Pardoux-le-Lac : les 3 écoles n’étaient pas sur le même calendrier de renouvellement, cela va être modifié pour harmonisation. Rancon (en RPI avec Roussac qui est sur cette même commune) va du coup être alignée avec ce calendrier commun.

Enfin, 3 communes (soit 4 écoles) ont 8 demi-journées avec le mercredi matin (2% des élèves).

Au final, à la rentrée 2022 : 76 % des élèves sont à 4 jours désormais (91 communes soit 195 écoles), 22% des élèves restent dans le cadre général à 4,5 jours (46 communes soit 63 écoles) et les 4 écoles restantes à 8 demi-journées sur 5 jours (2% des élèves).

 

 

 

 

 

  • Nomination de nouveaux DDEN :

Mme Robert, présidente des DDEN, rappelle les propositions de nominations sur différentes circonscriptions, qui sont toutes adoptées à l’unanimité. Elle déplore une nouvelle fois les grandes difficultés rencontrées pour le renouvellement quadriennal des DDEN, malgré de nombreuses réunions menées avec Mme Meuleman de la DiMOS.  »

CIRCONSCRIPTION DE HAUTE-VIENNE V

– Ecole maternelle Saint Exupéry – Rilhac : Mme Mireille RANTY

CIRCONSCRIPTION DE HAUTE-VIENNE VI

– Ecole maternelle Condat-sur-Vienne : Mme Christine HITIER

– Ecole maternelle Château des Bayles – Isle : M. Jean-Louis ECLANCHER et Mme Christine NEGREMONT

 

  • Questions diverses :

Ecole de Bellevue-Naugeat : Les OS regrettent que cette situation ait été gelée avant le mouvement (primarisation par la fusion de la maternelle et de l’élémentaire envisagée par la DSDEN mais en attente de vote au Conseil Municipal de Limoges, alors que le Conseil d’Ecole des 2 écoles s’est prononcée en CONTRE). Mme Grizon dit qu’il manque des éléments et que cette situation sera évoquée ultérieurement, et qu’il faut attendre la délibération du conseil municipal de la Ville de Limoges.

 

M. Rousset évoque avec tristesse la fermeture à la rentrée des écoles de La Monnaie et Jean-Marie Paroutaud. M. Deglane abonde en sons sens  en regrettant conséquemment la disparition du nom de ce grand homme dont il refait l’éloge et appelle de ses voeux qu’un autre établissement soit baptisé ainsi dans le futur par la Municipalité.

 

Le CTSD « ajustement de la carte scolaire » aura lieu le jeudi 30 juin mais ne sera pas suivi d’un CDEN. N’hésitez pas à nous signaler toute situation problématique en ouverture ou fermeture potentielle pour votre école à 87@sgen.cfdt.fr

 

 

La séance levée à 16h10.