Merci à toutes celles et tous ceux qui ont pris du temps pour remplir notre enquête AESH de décembre. A partir de vos réponses, ce 21 janvier, le Sgen-CFDT interpelle l'ensemble des Rectrices et Recteurs d'académie, ainsi que le ministre de l'Éducation Nationale.
Vous trouverez ci-dessous quelques éléments des premiers dépouillement de notre enquête AESH nationale. Dans chaque académie, vos réponses ont été également dépouillées et analysées par les militants du Sgen-CFDT.
Enquêtes AESH : le Sgen-CFDT interpelle les Rectrices et Recteurs de toutes les académies et le Ministre
Suite aux informations reccueillies, le Sgen-CFDT adresse ce jour (21 janvier 2021) un courrier aux Rectrices et Recteurs de toutes les académies pour leur demander des précisions sur l’application du cadre de gestion des personnels AESH en vigueur depuis juin 2019.
Que l’on exerce à Paris ou à Bordeaux, on doit bénéficier des mêmes droits.
Un cadre de gestion national mais pourtant souvent appliqué de manière très disparate dans les académies. Faire respecter les droits des personnels est le premier objectif des courriers adressés aux recteurs et rectrices. Que l’on exerce à Paris ou à Bordeaux, on doit bénéficier des mêmes droits. C’est ce que demande le Sgen-CFDT en s’adressant aussi au ministre ce jour.
Un des objectifs prioritaires de notre démarche syndicale est que toutes les académies répondent à des questions identiques pour une application uniforme du cadre de gestion. Dès lors, si des académies continuent de refuser le respect des droits des AESH, nous pourrons ainsi dénoncer ces blocages et demander que le Ministère intervienne auprès des recteurs et fasse cesser les dysfonctionnements.
Les AESH revendiquent une application du cadre de gestion,
mais pas seulement…
L’enquête AESH révèle aussi d’autres axes tels que tout ce qui touche prioritairement :
- aux missions,
- aux formations,
- les entretiens professionnels,
- ou encore aux PIAL.
Elle met en valeur toute la richesse du métier d’AESH mais aussi toutes les difficultés rencontrées. Le reconnaissance de leur travail, de leur investissement, de leur participation à la réussite des élèves continue à être un axe de travail syndical fort du Sgen-CFDT.
C’est pourquoi le Sgen-CFDT demande également des audiences auprès des responsables académiques et nationaux. Nous y porterons des revendications sur l’ensemble des sujets mis en lumière par l’enquête AESH. Nous invitons les AESH à rejoindre le Sgen-CFDT pour participer à leur élaboration.
Quelques éléments du dépouillement de l’enquête AESH
Voici quelques premiers témoignages issus de l’enquête AESH, d’autres articles suivront :
- « Je suis AESH depuis mai 2019 et je n’ai pas eu à ce jour d’entretien professionnel. Cela me paraitrait tout à fait nécessaire pour faire un bilan, faire part des difficultés rencontrées, notamment de posture et aussi des avancées positives, tout simplement de mon cheminement dans et pour le métier. »
- « Je souhaiterais pouvoir exercer pleinement mon métier, c’est-à-dire pouvoir m’investir davantage pour chaque élève mais le temps imparti ne me le permet pas toujours. Le manque de suivi par élève (à cause du temps) ne permet pas d’instaurer des vraies routines de travail qui permettraient que les solutions d’aides soient réellement testées et efficaces. Je demande plus d’heures depuis de nombreuses années mais pour l’instant, rien ne se passe. J’élève seule mes 2 enfants et je gagne 649 euros par mois. Je considère mon travail comme un véritable et beau métier et déplore qu’il soit si peu reconnu et valorisé. »
- « Problème de formation et de communication de certains enseignants (ont parfois du mal à accepter un autre adulte dans la classe et n’ont pas toujours envie de s’adapter à un élève en situation de handicap). Même si nous sommes censés faire partie de l’équipe éducative nous sommes souvent mis de côté. Nous ne participons pas au conseil de classe, et on nous consulte rarement. Nous ne sommes pas intégrés dans les groupes de communication intranet des enseignants. Pas de réunions pour faire le point en dehors de l’ESS. On oublie souvent de nous informer (modifications d’emploi du temps, absences, évènements…). Les AESH sont placés et déplacés comme des pions sans nous consulter. On ne nous informe pas toujours des pathologies et traitements des élèves que nous suivons. »