Le nouveau Recteur de l’académie de Limoges, Daniel Auverlot, assisté de son secrétaire général Vincent Denis et de son directeur de cabinet Freddy Tarayre, nous a reçus pendant 1h15 pour une audience de présentation le lundi 10 avril 2017.
La délégation du Sgen-Cfdt était composée de Nathalie Bucquet (1er degré Corrèze), Didier Marec (1er degré Haute-Vienne), Delphine Poingt (2nd degré) et Jean-Jacques Chadelaud (chef d’établissement).
Nous avons souhaité aborder plusieurs points en particulier, cette audience ne permettant pas de par sa durée de pouvoir être exhaustif sur toutes les problématiques de l’académie.
LA FORMATION INITIALE
Comme lors de nos audiences précédentes avec M. Migozzi, directeur de l’ESPE, et M. Gratadour, doyen des IEN, que nous allons à nouveau rencontrer en mai pour la présentation du dispositif d’accueil des futurs stagiaires, nous avons évoqué les difficultés que rencontraient les enseignants stagiaires lors de leur année de formation.
Surchargés de travail entre la préparation de leurs classes, leurs cours à l’ESPE, les nombreux dossiers à rendre et le mémoire indispensables à la validation du Master 2, certains sont proches du burnout, d’autant plus que la pression liée à leur future titularisation augmente. Plusieurs sont en arrêt maladie ou ont même abandonné. De plus, la charge de travail entre les titulaires du M2 et ceux qui doivent encore le valider est très différente. Cela crée une vraie inégalité.
Nous évoquons également les licenciements de l’an dernier, dont le nombre inédit dans le premier degré nous avait fort interrogés, d’autant plus qu’aucun renouvellement de stage n’avait été proposé. M. Denis répond, comme lors de l’audience qu’il nous avait accordée à ce sujet à la rentrée, que c’était une situation exceptionnelle. Le calibrage de 120 stagiaires n’était pas adapté à la taille de notre académie. De plus, les candidats reçus au concours avaient des notes plus faibles qu’à l’habitude et ne correspondaient pas suffisamment au « profil » attendu, en termes de posture notamment.
Nous rappelons donc nos positions défendues nationalement à ce sujet.
Le Sgen-Cfdt affirme que le dispositif de formation actuellement mis en œuvre dans les ESPE au sein des masters MEEF nécessite d’être stabilisé et renforcé.
Il sera particulièrement vigilant sur les points suivants :
• la gouvernance des ESPE ;
• la mobilisation des enseignants-chercheurs sur les enjeux de l’adossement de la formation à la recherche ;
• le rapprochement des cultures et des intérêts des deux terrains de formation que sont l’université et l’établissement scolaire.
Le Sgen-Cfdt défend une formation exigeante aux différents métiers de l’enseignement et de l’éducation.
Cette exigence nécessite :
• un continuum de formation de la licence aux premières années d’enseignement ;
• deux années consécutives de formation en alternance dans le master MEEF ;
• une mise en responsabilité progressive et rémunérée.
Le Sgen-Cfdt soutiendra toute évolution qui garantira :
• la compatibilité entre une formation universitaire sur 4 semestres et sans rupture entre le M1 et le M2 et un concours de recrutement de professionnels de l’enseignement et de l’éducation en fin de M2 ;
• la rénovation des épreuves d’admissibilité et d’admission pour mesurer à la fois un ensemble de connaissances et de compétences professionnelles indispensables à l’entrée dans le métier ;
• le maintien de l’alignement des niveaux de recrutement et de formation des enseignants et des personnels d’éducation entre premier et second degrés.
Le Recteur entend notre position, il reconnait que cette situation est nationale, les stagiaires de l’ESPE de Grenoble ont par exemple fait grève dernièrement pour dénoncer ces conditions particulièrement difficiles et éprouvantes d’entrée dans le métier. Cependant, il insiste sur le fait que c’est une très grande responsabilité de valider quelqu’un « qui sera fonctionnaire pendant 40 ans et que l’on ne peut prendre le risque de titulariser quelqu’un qui n’est pas forcément fait pour ce métier dans lequel il ne s’épanouira pas ».
LA SITUATION DU REMPLACEMENT
Nous rappelons les problèmes récurrents du remplacement dans le premier degré, en Haute-Vienne et en Creuse notamment : 1161 jours non remplacés à ce jour en Haute-Vienne, 1322 en Creuse (837 jours + 435 jours de formation).
Ces départements, comme celui de la Corrèze, ont dû, et ce pour la première fois dans le premier degré, avoir recours à des personnels contractuels. Même si la priorité dans leur recrutement a été donné à des personnes admissibles au concours, cela a choqué de nombreux collègues sur le terrain, d’autant plus que le licenciement précédemment évoqué de 12 stagiaires avait causé en partie cette situation… tout comme le sous-nombre inédit auquel devra faire face l’académie à la rentrée (environ 40 postes).
Là encore, le Recteur ne voit pas le problème. Il rappelle que les contractuels sont très nombreux dans le second degré, et qu’encore une fois, « la responsabilité d’engager un contractuel pour quelques mois n’est pas la même que celle de recruter un fonctionnaire à vie ».
Il n’exclut pas que de nouveaux contractuels soient engagés à la rentrée pour pallier au sous-nombre et répète que la seule chose importante à ses yeux est de mettre « un enseignant devant chaque classe pour une rentrée réussie ».
Nous lui rappelons notre position nationale sur le nouveau décret concernant le remplacement.
En CTMN, le Sgen-Cfdt est le seul syndicat qui a voté POUR le nouveau décret sur le remplacement dans le premier degré qui permet :
• de reconnaître l’adaptabilité réelle actuelle des collègues remplaçants qui assurent des missions de remplacement de différentes natures (maladie, congés long et formation) ;
• de ne pas remettre en cause le rattachement administratif dans une école comme le prévoit l’annexe 2 de la circulaire du 15 mars 2017 ;
• d’instaurer un dialogue social de proximité avec les représentants des personnels dans le cadre du décret et de la circulaire nationale, afin de tenir compte des pratiques locales actuelles ;
• de conserver les pratiques d’affectation actuelle à l’année : les règles ne changent pas !
Il ne serait pas acceptable que les autorités administratives profitent de ce toilettage pour étendre les zones ou limiter leur nombre. Le Sgen-CFDT a obtenu le fait que le décret et la circulaire affirment de manière explicite que l’autorité académique ne peut modifier le périmètre des zones de remplacement sans un dialogue social préalable.
Daniel Auverlot reconnait que cette position est courageuse car elle ne sera pas forcément bien reçue sur le terrain.
Nous nous doutons bien en effet que les OS ayant voté CONTRE feront forcément planer un doute parmi les collègues à ce sujet.
Le Recteur est d’accord sur le fait que la création d’un décret pour sécuriser le statut des remplaçants était nécessaire, à l’image de la situation du second degré.
Quant à « l’étiquetage » des différentes missions des remplaçants (ZIL, Brigade formation continue aussi appelée « brigade stage » …), il rappelle que c’est une prérogative du DASEN de chaque département et que les situations peuvent varier énormément d’un département à l’autre (pour exemple, les BFC et ZIL n’existent plus en Haute-Vienne, et seule la BFC subsiste en Corrèze).
LA FORMATION CONTINUE
Nous évoquons ensuite le problème de la formation continue, insuffisante faute de moyens.
Cela implique de plus la remise en question du droit syndical (pas de remplaçant pour les enseignants qui demandent une journée de formation syndicale, et qui du coup renoncent à s’y rendre), ce que nous jugeons inacceptable.
Le Recteur entend mais répète une nouvelle fois que sa seule priorité est de mettre un enseignant devant chaque classe dans la mesure du possible.
Il rappelle l’objectif à atteindre, pour lequel de gros efforts en termes de création de postes de remplaçants ont été faits lors des cartes scolaires des 3 départements du Limousin : 3 jours de formation continue par an et par enseignant.
Le problème de la mobilité géographique
Trop peu de permutations encore cette année, quelle politique sera conduite pour les ineat-exeat ?
Nous revenons alors sur le problème du sous-nombre annoncé en CTA de 40 postes.
Quelle politique sera menée vis-à-vis des contractuels ? Quelle formation sera mise en place ?
En ce qui concerne la mobilité géographique, Daniel Auverlot se montre très clair quant à la conception qu’il en a : il rappelle à plusieurs reprises au cours de l’entretien qu’en tant qu’ancien DASEN de Seine-Saint-Denis, il a « empêché sans aucun état d’âme pendant de nombreuses années des milliers d’enseignants de partir », donc qu’il ne s’émouvra pas de ce genre de problème.
Selon lui, quelqu’un qui passe le concours le fait « en toute connaissance de cause » et ne peut donc se plaindre par la suite d’une affectation qui demeure départementale. « Faire croire à un enseignant qui choisit de passer le concours dans l’académie de Créteil qu’il en sortira avant de nombreuses années est un mensonge », précisera-t-il. « Ce sont des adultes qui font un choix en conscience. »
M. Denis évoque ensuite la stratégie individuelle des contractuels dans le second degré qui, pour éviter un mauvais poste, deviennent souvent vacataires par choix.
C’est une tactique et un choix de carrière, mais cela reste à nos yeux un effet pervers du système.
Personnels contractuels
Le Recteur reparle alors des contractuels 1D recrutés cette année à cause de l’absence de surnombres, « qui ne sont plus d’actualité ».
« Nous sommes en sous-consommation. Il faut avoir une vision d’ensemble, un vivier par discipline.
Il est nécessaire d’accompagner ces personnels dans leur entrée en fonction, de les former avant de les suivre sur la durée de leur engagement, il faut leur donner un contrat à l’année, sans avoir le couteau sous la gorge. »
Delphine Poingt demande alors s’il est envisageable de mettre une formation en place à l’ESPE pour ces personnels contractuels ?
M. Denis dit avoir rencontré Jacques Migozzi, dans le but d’apporter quelques jours de formation.
Un travail est en cours avec les IPR et les IEN en lien avec l’ESPE, pour compléter le programme mis en place. Une nouvelle convention sera proposée au Recteur par l’ESPE, prévoyant des périodes de formation en début puis en cours d’année, ainsi qu’une préparation aux concours.
Il y a un problème d’annualité budgétaire, d’adéquation postes -personnes.
Pour le problème des 40 sous-nombres dans le premier degré, l’académie peut suivre plusieurs pistes : envisager des ineat, faire appel à la liste complémentaire du concours, engager du personnel contractuel.
M. Tarayre précise que ça ne dépend pas du Recteur mais de la DAF (Dotation Annuelle de Financement). L’ouverture de cette liste dépend de Bercy, donc il leur est impossible de répondre.
Autre levier possible : limiter les temps partiels, mais sans revenir sur les temps partiels attribués.
Il est probable que peu soient accordés sur autorisation. L’appel à des contractuels aura lieu en dernier recours si nécessaire, afin d’abonder la brigade départementale, des personnels brigades titulaires pouvant quant à eux être appelés à occuper à l’année des postes restés vacants.
Nous en profitons pour vous rappeler et vous inviter à signer la pétition du Sgen-Cfdt pour la titularisation des contractuels sans concours sous conditions d’ancienneté, en raison de la fin du dispositif Sauvadet en mars 2018.
Plus d’informations sur ce sujet.
Temps partiels
En ce qui concerne les temps partiels sur autorisation, nous revendiquons qu’ils soient tous acceptés, car les collègues demandeurs en ont réellement besoin pour diverses raisons et assument pour cela un sacrifice financier important.
Le Recteur renvoie à nouveau le risque de ne pas avoir des enseignants devant toutes les classes, il pointe le problème de la reconversion des personnels lié à l’allongement des carrières.
En ce qui concerne le refus des congés formation, il indique que le nombre de supports n’est pas neutre, car les enveloppes budgétaires sont plus ou moins contraintes selon les périodes. C’est un problème de RH qui risque de compliquer la rentrée.
Il reconnaît la priorité accordée aux formations axées vers un réinvestissement dans l’Éducation Nationale et précise que « ce n’est pas son absolue priorité ». Il ajoute que l’Éducation Nationale est un passage en première ou en seconde carrière de plus en plus marqué.
Nous évoquons ensuite plusieurs points rapidement, sans malheureusement pouvoir les détailler faute de temps :
Barèmes : pourquoi autant de différences entre les départements d’une même académie, pour le mouvement notamment ?
Nous lui donnons, entre autres exemples, celui du mouvement des PESA 1D (stagiaires 1er degré), pour lesquels le rang au concours intervient dans le barème du mouvement intra en Corrèze et pas en Haute-Vienne, ce qui crée incompréhension et sentiment d’injustice chez nos jeunes collègues haut-viennois, parfois départagés seulement par leur date de naissance…
Le Recteur ne voit pas le problème, il précise que c’est une décision qui prend en compte « des contraintes et des contextes locaux », à la charge exclusive des DASEN et des CAPD, une décision départementale donc, et que ça lui paraît très bien ainsi.
Nous répondons que nous ne comprenons pas cet argument. Comment ce qui paraît juste à un endroit peut ne pas l’être à moins de 10 km de là ? Nous n’aurons pas de réponse.
Inclusion scolaire : nous rappelons notre attachement à une inclusion nécessaire mais avec des moyens à la hauteur des enjeux, en termes de formation des personnels notamment, ce qui est loin d’être le cas pour le moment. Cela crée une réelle souffrance chez nos collègues et dégrade fortement les conditions d’exercice.
RASED : nous pointons enfin le non redéploiement des RASED, malgré les promesses du Ministère à ce sujet.
LA SITUATION DU SECOND DEGRÉ
HSA
Delphine Poingt évoque le problème des HSA (Heures Supplémentaires Annualisées) : après les réformes du collège et du lycée, il est quasiment obligatoire d’en prendre, avec pour conséquence des classes très lourdes, accueillant des publics de plus en plus difficiles.
M. Denis précise que le problème est complexe et donne des chiffres : 6% en collège et environ 12 % en lycée, avec de grosses différences entre les disciplines, des pondérations avec le post-bac, etc.
Le Recteur dit que selon lui la question principale est de savoir comment harmoniser cela entre l’ensemble des collègues, en prenant en compte les tps partiels, etc. Il précise qu’il faut du dialogue social dans ce dossier.
Cela rejoint le problème de la souffrance au travail et de l’épuisement professionnel, d’autant plus que les congés formation sont presque systématiquement refusés, comme l’ajoute Delphine Poingt.
Jean-Jacques Chadelaud, proviseur du LP Marcel Pagnol à Limoges, précise que les disparités sont très fortes entre les établissements, avec des écarts du simple au double selon les lycées, les disciplines… On n’est pas du tout sur un pied d’égalité entre les établissements, avec des stratégies parfois très différentes.
M. Denis répond que cette année, l’administration a essayé de réguler et de regarder les situations qui pouvaient être « en exagération ». Le Recteur ajoute que « ce n’est pas facile car on travaille sur de l’humain ».
M. Denis fait remarquer qu’il est important de noter que les 33 ETP (Equivalents Temps Plein) attribués correspondent ici à 33 ETP réels dans le mouvement, alors qu’ailleurs c’est parfois deux fois moins, la dotation perdant 50% en postes effectifs.
Il ajoute qu’il y a eu 67 postes au mouvement, sous condition d’implanter des postes à titre définitif de compléments de service ; la volonté politique était affichée : la transparence.
Le Recteur trouve que c’est un grand progrès. Selon lui, cette situation s’imposait à cause de la taille modeste des établissements dans notre académie : impossible ici de ne pas avoir des services partagés. M. Denis ajoute « qu’il vaut mieux ça que de ne pas créer le poste du tout » et qu’au moins, « ça donne le choix en amont » (vœu géographique ou autre).
FORMATION PROFESSIONNELLE
Quel est le rôle des nouvelles régions ?
Quid de la carte des formations ?
Jean-Jacques Chadelaud demande s’il est prévu un pilotage particulier pour les lycées et les LP.
Réponse est faite que l’on travaille au niveau de la région académique, conjointement avec la nouvelle grande région. Le Recteur part de l’idée qu’on est plutôt sur une entrée où l’on doit faire un diagnostic des besoins, puis commencer à suggérer ce que l’on peut faire, et enfin travailler avec les corps d’inspection en ce sens.
« Toutes les procédures ne sont pas encore définies et figées car on s’installe à peine. »
Faut-il offrir la carte la plus large possible à tous les établissements ?
D. Auverlot ne connaît pas encore suffisamment la situation locale pour se prononcer.
Jean-Jacques Chadelaud demande si la dynamique actuelle sur la montée en puissance vers les lycées généraux sera poursuivie, souvent au détriment de certains élèves qui ont du mal à suivre en 2nde générale. Quelle vision le Recteur a-t-il de l’orientation en fin de 3ème ?
Le Recteur n’est pas sûr d’avoir des possibilités de manœuvre infinies par rapport aux capacités d’accueil en 2nde pro, et que c’est l’offre de formation qui est prédominante. Selon lui, « ce qui compte c’est d’avoir des élèves qui arrivent au diplôme et à la qualification quelle que soit la voie, l’académie de Limoges est bien placée à ce niveau-là. »
De nombreux enseignants sont démunis quand ils voient arriver certains publics et ont du mal à gérer l’hétérogénéité des classes. Il ne faut pas que l’orientation en 2nde pro soit subie et vécue comme une simple éviction de la filière générale.
JJ. Chadelaud rappelle un constat édifiant : de nombreux élèves veulent se réorienter mais ne le peuvent pas, faute de places.
Le Recteur donne le chiffre d’une déperdition de 10% environ entre la 2nde pro et la 1ère pro, idem entre 1ère pro et Terminale pro.
Il confie son souci et s’interroge : pour tous les publics venant de 3ème, l’accompagnement personnalisé fonctionne-t-il ? Il pense que le système pénalise surtout des jeunes filles très scolaires au collège, qui appliquent très bien les consignes mais n’ont pas les repères du lycée, et représentent un public fragile dont les notes tombent parfois de 14 à 7 ou 8, avec pour conséquence une baisse de l’estime de soi, etc. Selon lui, les garçons sont en difficulté plus tôt en général.
Delphine Poingt évoque la réforme du collège : des indicateurs ont-ils été mis en place ou vont-ils l’être pour évaluer les bénéfices de cette réforme ?
Nous rappelons que le Sgen-Cfdt avait soutenu la réforme du collège dans sa philosophie, même s’il est souvent déçu de sa mise en application sur le terrain, souvent freinée par des syndicats qui y sont farouchement opposés.
Delphine Poingt fait remarquer que sur le terrain l’application de la réforme du collège est en effet très variable, entre la mise en place des EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) et de l’AP (Aide Personnalisée). Peut-on raisonnablement en faire avec plus de 15 élèves ?
Pour le Recteur, évidemment tout ne peut être parfait en une seule année de mise en place, d’autant plus qu’il y a beaucoup de choses à faire en même temps : nouveaux programmes, socle, LSU…
« Le tâtonnement est bien légitime, mais cela va s’améliorer. »
Accompagner ce n’est pas individualiser, mettre les élèves en groupe, trouver un rapporteur, etc. est une solution. Ce n’est pas le nombre qui compte, mais la stratégie mise en place pour établir une dynamique qui permette aux élèves de progresser.
Le Recteur précise que cela va être un sujet de travail pour l’année prochaine, qui concerne tout le monde de la Petite Section à la Terminale.
Il y a 4 ans qu’il n’y a pas eu de projet académique en Limousin et Daniel Auverlot veut en remettre un en place, basé sur des objectifs pédagogiques et abordant des questions de stratégie pédagogique. Il prévoit son lancement dès septembre prochain.
Faute de temps, car le Recteur obligé de partir nous demande de conclure, nous ne pourrons qu’évoquer les points suivants que nous avions prévu d’aborder plus longuement :
la nouvelle carte des agences comptables et ses incidences sur les postes administratifs :
M. Denis assure que les personnels impactés feront l’objet d’un suivi RH particulier.
RPS (Risques Psycho-Sociaux) et CHSCT :
J-J. Chadelaud attire l’attention du Recteur sur des attaques en règle qui ont lieu ces dernières semaines en CHS contre certains chefs d’établissement ou directeurs d’école.
Celui-ci répond que « la personnalisation n’est pas sa tasse de thé » et qu’il sera très ferme et intransigeant si cela devait perdurer, tout en précisant espérer « qu’on n’en arrivera pas là ».