Une réunion pour la présentation des supports qui seront attribués aux stagiaires à la rentrée 2018 s'est tenue ce mardi 6 mars à 17h au Rectorat. Le protocole prévu impactera le mouvement, en particulier celui des TRS. En voici le compte-rendu.
Sont présents Corinne GRIZON, Secrétaire Générale de la DSDEN 87, Christian Bustreau IEN Adjoint à la DASEN et Christophe Vaubourdolle, Responsable de la Division des Personnels 1er degré (DIPER) pour l’Administration, ainsi que des représentants des organisations syndicales Snuipp-FSU, SE-UNSA et Sgen-CFDT.
Madame Grizon commence par nous informer qu’un arbitrage a été rendu.
Le nombre de stagiaires en Haute-Vienne pour la rentrée prochaine sera de 46.
Comme l’avait évoqué M. Gratadour, doyen des IEN responsable de la formation initiale lors de notre rencontre en janvier, ceux-ci seront répartis en deux groupes de 23 : un premier groupe sera en stage en école les lundis, mardis et certains mercredis. Le second certains mercredis, ainsi que les jeudis et vendredis. Le reste de la semaine, ils seront en cours à l’ESPE.
La volonté de l’administration est de les affecter sur une même classe de stage.
Le Sgen-CFDT est intervenu d’emblée pour évoquer plusieurs points relatifs à ce choix d’organisation :
– Un point positif indéniable, ce changement instaurera une plus grande équité entre les stagiaires dans le sens où il n’y en aura pas un avec 2 niveaux – voire 3 ou 4 – à deux endroits différents et parfois très éloignés dans la semaine, quand un autre n’aura qu’un même niveau dans une même école comme c’est le cas cette année.
CEPENDANT, CETTE ORGANISATION PRÉSENTE DES INCONVÉNIENTS INDÉNIABLES :
– Nous nous inquiétons que les stagiaires n’aient en charge qu’une seule classe (un seul niveau parfois, un seul cycle souvent). La formation initiale « sur le terrain » de nos collègues sera ainsi trop partielle, encore plus que ces dernières années.
Nous espérons que l’administration pourra proposer une compensation de cette carence en début de carrière, au niveau de la formation des néo titulaires T1, T2 en particulier.
Nous regrettons que les stages filés ou massés dans les 3 cycles ne puissent pas être remis en place, ce qui avait le mérite de favoriser aussi la formation continue.
– Nous nous inquiétons aussi pour les collègues dont le service sera complété par les stagiaires. Qui seront-ils ? Pourquoi ? Leur investissement jusqu’ici n’est pas reconnu, ni par du temps libéré, ni par une indemnité financière. Ils ne se sont pas des tuteurs et pourtant cette fonction de support de stage est chronophage. Le temps passé et l’investissement nécessaire pour le tuilage avec les PESA ne sont pas négligeables et devraient être reconnus.
– Par ailleurs, le couplage de PESA avec des TRS, comme l’avait évoqué Monsieur Gratadour lors de notre dernière entrevue, nous alarme particulièrement : Qui aura la responsabilité de la classe partagée entre TRS et stagiaire ?
L’administration précise qu’il n’est pas possible de revenir en arrière pour cette organisation, même si certains éléments devront bien sûr être réexaminés.
La DSDEN s’est déjà mise à la recherche de supports de stage avec pour principe :
– pas de support en Éducation Prioritaire
– un seul PESA par classe
– un même TRS ne « complètera » pas deux PESA différents (comme cela avait été envisagé dans un premier temps en janvier)
– le nombre de stagiaires par école sera limité
A ce jour, la situation envisagée est la suivante :
– 7 supports qui correspondent aux 7 décharges de Direction à temps plein (mi-temps stagiaire, mi-temps TRS)
– 8 supports de décharge de Direction à mi-temps
– 4 supports qui correspondent aux décharges de Direction des Directeurs d’École d’Application
– 2 supports sur les décharges des ERUN à mi-temps
– 2 stagiaires complèteraient des collègues à mi-temps (l’administration précise que très peu de mi-temps ont été demandés cette année)
– 2 supports sur des Directions qui associent une journée de décharge de direction et une journée de temps partiel
– 3 supports sur les postes de collègues en CLD (Congé de Longue Durée) (associés à des TRS là-aussi)
Il resterait alors 18 supports à trouver : 15 seraient préemptés au mouvement (dont des ouvertures et des départs en retraite) et 3 seraient à déterminer plus tard en fonction du contexte.
Nous soulignons aussi, et ce n’est pas la première fois, la charge de travail et la responsabilité morale qu’implique pour les collègues d’être déchargé par un stagiaire, alors que l’administration ne semble pas s’en préoccuper.
Il se pose alors la question importante de la communication de ces informations au mouvement, pour les actuels et futurs TRS en particulier. On peut par exemple supposer qu’un poste de TRS peut être choisi par certains justement pour éviter la responsabilité d’une classe à l’année. Il faudra donc penser aux libellés des postes concernés.
L’administration précise qu’elle fera des efforts en ce sens. En plus d’un étiquetage clair des postes bloqués au mouvement, un courrier sera adressé à tous les TRS (à titre définitif comme à titre provisoire) pour qu’ils puissent postuler sur un autre support en toute connaissance de cause.
Une organisation syndicale propose d’organiser une sorte de phase préalable au deuxième mouvement pour le mouvement des TRS, dont la lecture s’annonce difficile et le nombre de blocs plus important.
Nous soutenons cette demande depuis plusieurs années car elle permettrait aux collègues non TRS devant participer au 2ème mouvement de ne plus le faire « à l’aveugle » comme auparavant, ne connaissant pas les postes déjà choisis par les TRS prioritaires sur eux lors de cette phase.
L’an passé, les stagiaires n’ayant été affectés qu’au mois de juin, les collègues TRS n’avaient eu connaissance de leur poste que très tardivement. Cette préparation permettrait certainement de faire gagner au moins une dizaine de jours sur l’annonce des blocs attribués aux TRS (en tenant compte du CDEN de juin) et permettrait donc aux collègues de prendre contact avec leur(s) nouvelle(s) école(s). L’administration ne serait pas opposée à cette idée à ce jour.
Questions annexes :
– Sur le rattachement des brigades : Madame Grizon entend étudier les répartitions des brigades pour vérifier qu’elles soient opportunes.
La question de l’adoption d’un rythme scolaire à 4 jours ou 4,5 jours, ou encore celle d’un temps de travail annualisé pour les brigades, seront étudiées après anticipation de la gestion de leur répartition.
– Sur les postes de CP et CE1 à 12 en REP et REP+ : comment seront-ils étiquetés au mouvement ?
Ils ne seront pas « à profil » ni libellés comme tels, pour ne pas faire peser de contraintes supplémentaires sur le mouvement. La mise en conformité avec les consignes nationales se fera plus tard. Pour l’instant, les collègues candidateront sur une école et l’affectation sur la classe se fera par la suite.
La réunion se termine à 18h15 par un constat partagé : le mouvement 2018 sera complexe.
Lorraine Perot,
pour le Sgen-CFDT 87