PIAL en Corrèze : où en est-on ?

PIAL c'est un dispositif, pour l’administration un mode d'organisation, pas une réponse pédagogique.
Pôle inclusif d'accompagnement localisé.
Les PIAL en Corrèze...Combien ? où ? comment fonctionnent-ils ?

Répartition et organisation des PIAL

La Corrèze a démarré avec 1 PIAL expérimental à Objat qui a été ensuite généralisé sur l’ensemble du département. (3 puis 11 puis aujourd’hui  22 PIAL)

L’inspectrice générale a fait des préconisations l’an dernier : nécessité d’être dans l’interdegré plutôt qu’uniquement dans le 1D ou 2D.
Dans le déploiement nous avons

  • majoritairement des PIAL inter degré notamment dans les territoires ruraux
  • des PIAL 1d ou 2D sur les 3 villes Brive, Tulle, Ussel (pas plus de 20 ou 25 aesh par PIAL ce qui aurait été difficile sur des villes comme Brive en faisant de l’interdegré)

Quels personnels ?

Accompagnement des PIAL avec la mise en avant d’AESH en appui des coordonnateurs de PIAL..
C’est spécifique à notre académie.
Il y a un binôme « tête de PIAL » composé d’un « pilote » chef d’établissement ou IEN , + 1 coordonnateur (CPE, directeur, professeur, directeur de segpa).
Ont été choisis pour une proximité dans la gestion.
Des AESH référents viennent en appui du coordonnateur, notamment pour la mise en place de l’emploi du temps

  • Les coordonnateurs directeurs d’école dans le 1D ont bénéficié d‘1/4 de décharge supplémentaire ,
  • dans le 2D ce sont des IMP qui sont versées,
  • pour les AESH c’est une reconnaissance de compétences qui se traduit par une quotité de travail augmentée de 0,25 (0,50 pour accompagner les élèves + 0,25 pour le travail de coordonnateur)
    Si déjà à 0,75, l’emploi du temps a été réorganisé.

Quelle gestion ?

Des réunions ont lieu au niveau de la DSDEN ou académie.
Des outils sont partagés via des plateformes (viaeduc).
Réunion des pilotes + réunion des coordonnateurs et AESH en début d’année.

Le ministère de la santé souhaitait accompagner, ce qui s’est traduit par 1 PIAL renforcé sur Objat avec l’appui d’un service médico-social (IME de Meyssac) + un enseignant embauché mis à disposition
Des éducateurs et une enseignante spécialisée interviennent pour épauler les équipes qui le souhaitent

État des notifications :

Lorsqu’il y a des notifications nouvelles qui arrivent , l’administration examine s’il y a des ressources disponibles, et s’il n’y en a pas on procède à un recrutement. Donc il peut y avoir un décalage.
Actuellement 500 AESH pour 1400 notifications

Formation PIAL

Formation initiale, pour 60h :

Choix de formation hybride. L’an dernier du présentiel a été annulé du fait de la situation sanitaire.
Magistère sur les différents troubles (hors temps devant élèves, à domicile ou dans l’établissement)+ analyse de pratiques + présentiel le mercredi avec intervention de professionnels

Formation continue

Plan académique, accès par candidature individuelle
Formations d’initiative locale  regroupant enseignants et AESH. exemple le collège de Beynat l’an passé autour de l’autisme, cette année troubles du langage.
2 PIAL retenus, collège V.Hugo de Tulle et PIAL Beynat (interdegré)
Reprend les principes de l’auto régiulation qui permet de s’échapper de la seule « béquille » de l’aesh pour travailler plus en collectif sur cette problématique des troubles du langage qui est majoritairement rencontrée par les collègues.

L’information est diffusée sur les boîtes professionnelles et le délai peut être très court.

Secteurs d’intervention :

Les affectations se font au sein d’un même PIAL.
Aujourd’hui les AESH ne sont plus affectées à une école ou établissement mais à un PIAL.
Paramètre des distances : elles ne doivent pas être trop importantes si un AESH doit intervenir sur 2 PIAL.
En Corrèze,, le contrat de travail ne précise pas l’affectation, mais il y a une annexe au contrat qui est valable pour l’année scolaire et précise le PIAL. Cette annexe est revue chaque année.

Pas de brigade de remplacement prévue à ce stade, c’est une difficulté qui remonte.

Évolution des PIAL

Comment expliquer la baisse de notifications en terme d’heures ?

Il convient de s’interroger sur l’augmentation des demandes…

C’est la MDPH qui détermine le caractère individualisé ou mutualisé de l’accompagnement. La notification du nombre d’heures est lié à la nature de cette notification par la MDPH, cela échappe à l’administration.

PIAL est un dispositif qui vise à rapprocher les besoins et la manière dont on les déploie.
Les notifications arrivent tout au long de l’année. Le fait de localiser donne plus de souplesse, rationalise les moyens pour ne pas perdre de moyens.
Il y a des évolutions liées au nombre d’élèves concernés qui augmente de façon exponentielle .
Au départ la notification d’un AVS était une compensation. Aujourd’hui la compensation existe mais on va vers l’accessibilité pour favoriser l’autonomie.
Réfléchir sur les missions des AESH qui évoluent en fonction de l’autonomie qu’acquièrent les enfants. Dynamique de diminution de l’accompagnement pour favoriser l’autonomie.
C’est une évolution de l’accompagnement.
L’accompagnement renforcé (médico-social) évolue aussi.

Pour l’administration le PIAL est une réponse optimisée au suivi effectif par l’EN de la préconisation qui lui est faite d’accompagner un élève. Pas d’amalgame entre un mode d’organisation, un dispositif qui vise à organiser les choses dans un mode différent de ce qu’il était (localisé) avec la qualité des réponses apportées sur le plan de l’accompagnement pédagogique de l’enseignant, par l’enseignant, de l’ASH, par l’ASH.
L’efficacité pédagogique se joue dans les relations ASH-élève-enseignant.
C’est l’enseignant qui est responsable de l’accompagnement, besoin de formation.
C’est le pilote qui est le plus à même de concevoir ces formations en fonction du retour qu’il a.

aeshSur le même thème :

Dossier AESH

PIAL, de réels pôles inclusifs ? 

AESH-AVS : que faire en cas d’absence de l’enseignant-e ou de l’élève ?