Ce CSA académique de repli fait suite à celui du 9 décembre que nous avons boycotté. Il porte sur la carte des formations, le bilan de rentrée, et les postes spécifiques nationaux et les POP.
Notre nouvelle rectrice académique, Mme Baglin-Le Goff, commence par se présenter. Elle évoque la mort d’une élève du lycée Bastié et indique qu’elle sera peut-être amenée à quitter la réunion pour se tenir aux côtés de la procureure lors de sa déclaration.
Les organisations syndicales s’expriment sur l’actualité politique et formulent des voeux pour que l’Education Nationale ne fasse pas les frais des contraintes budgétaires. La lutte contre le fossé des inégalités sociales devrait être la seule boussole de nos dirigeant·es.
Ensuite vient le temps de la lecture de notre déclaration commune. Nous insistons aussi sur la nécessité d’une prévention de la difficulté scolaire. En effet, le poids de l’école inclusive dégrade fortement les conditions de travail des enseignant·es. Il est urgent de la prendre en charge dès les premiers signes afin d’éviter qu’elle ne devienne ingérable.
Quelques éléments de réponses de Mme la rectrice :
- Sur les RASED : pas d’engagement possible, en attente de l’équation budgétaire. Mme la rectrice s’attachera à porter les spécificités académiques auprès de l’administration centrale.
- La violence qui se banalise : l’autorité est de plus en plus contestées à tous les niveaux. Mme la rectrice assure les personnels de son entier soutien.
- L’école inclusive n’est pas simple à conduire : Mme la rectrice affirme que les services académiques ont leur part à prendre pour former les personnels et répartir les moyens médico-sociaux au plus près des besoins.
- Au sujet du remplacement : depuis deux ans la DGRH pilote particulièrement cette question. Elle concerne les moyens mais pas seulement. Un meilleur accompagnement s’avère probablement un levier important.
M. Olivier Grezes (DASEN de la Creuse) et M. Bruno Brevet (DASEN de la Haute-Vienne) complèteront en janvier l’équipe académique.
Carte des formations académique
Voie professionnelle
Elle est commentée par M Querré (DRAFPICA adjoint).
Il salue le travail mené dans les établissements. France 2030 a donné quelques caps. Les rectrices sont attachées aux formations de proximité. La déprise démographique est amorcée dans les LP, elle va se poursuivre.
Les moyens RH et techniques ont été pris en compte pour élaborer cette carte des formations 2025.
Les organisations syndicales (OS) restent dubitatives quant à la méthode et au calendrier : des conférences de région académique, des attentes insatisfaites, un manque d’association de tous les acteurs. Nous souhaiterions avoir la visibilité totale sur l’ensemble des demandes.
Certaines ouvertures se font en mixité de public, sans que les personnels en aient été informés. Il arrive aussi que des places d’apprentis soient imposées aux équipes, alors que les entreprises n’en prennent pas forcément et que le taux de pression est important. Il faut par ailleurs appuyer auprès de la région pour l’équipement des plateaux techniques nécessaires à ces ouvertures.
M Querré se défend de prendre des places à des étudiants sous statut scolaire au bénéfice des apprentis. Une commission académique du développement de l’apprentissage a été mise en place pour mieux maîtriser cette question et éviter des maladresses.
Mme la rectrice rappelle que l’apprentissage se développe dans le privé hors contrat, c’est notre rôle que d’essayer de ramener les jeunes vers l’enseignement public.
Aux questions des OS sur les colorations de diplômes : M Querré répond que cela repose sur l’objectif d’améliorer l’insertion professionnelle. Il s’agit de contextualiser les enseignements. L’idée est de travailler avec les entreprises locales. Le référentiel reste celui du diplôme.
Questions du Sgen : incompréhension sur la transformation CAP APH en CAP commerce, opportunité de soutenir les formations en aide à la personne au Dorat, inadéquation des programmes bac pro – BTS – BUT qui ne favorise pas la mobilité de nos jeunes, capacité BTS Biotech Dautry à 15 et non à 12.
La baisse des effectifs en BTS, en Creuse par exemple, est préoccupante. Il y a une désaffection nationale pour les BTS des lycées publics. Il va falloir les redynamiser !
Vote : 1 abstention et 9 contre dont le sgen
Voie générale
Le niveau académique des ULIS 2D est inférieur au niveau national. Le collègue coordinateur est une personne ressource très importante dans les établissements. Les IA-IPR ASH regardent de près le maillage territorial de nos ULIS de façon à améliorer le taux de scolarisation des élèves à besoins particuliers.
Sur les ouvertures en langues vivantes, on peut regretter qu’elles aient lieu à moyens constants.
Vote : 10 abstentions.
Bilan académique de rentrée
Mme la rectrice remercie les services académiques pour la quantité et la qualité des données réunies.
Premier degré
La baisse démographique est un peu plus élevée que prévue (-1,9%), surtout en Haute-Vienne et en élémentaire. Pas de transfert constaté vers l’enseignement privé. Le taux d’encadrement s’améliore mécaniquement surtout dans le 87.
Second degré
La baisse démographique est une des plus prononcées nationalement. Le taux de passage en lycée général et technologique diminue tandis que celui en lycée professionnel augmente. Pas de transfert significatif vers le privé. La voie générale augmente par rapport à la voie technologique.
Le nombre d’heures d’enseignement par élève augmente légèrement, le taux d’encadrement s’améliore. Le nombre d’HSA par enseignant est quasi stable.
Le taux de réussite au DNB est en légère baisse mais le niveau académique est supérieur au taux national.
Les taux de réussite académiques aux différents diplômes (CAP, Bac, BTS) sont bons voire très bons par rapport au niveau national, excepté pour le bac technologique où le taux académique est légèrement inférieur (-0,3 point).
Les organisations syndicales regrettent que les représentant·es des personnels et des usager·es ne soient pas conviés dans les observatoires des dynamiques rurales.
De plus, malgré l’amélioration du taux d’encadrement, il y a chaque jour des absences non remplacées, en dépit du recrutement de personnels contractuels dans les trois départements.
Concernant le basculement d’élèves vers le privé : selon la DGESCO, depuis 2012, +8% d’élèves du 1er degré se retrouvent dans le privé.
Bilan orientation post 2nde
Dans la voie générale, on peut s’inquiéter de voir les filles et les élèves d’origine sociale défavorisée délaisser les spécialités scientifiques.
La voie technologique fait apparaître une prépondérance très prononcée de la filière STMG, et de la filière ST2S.
Déclinaison académique des postes spécifiques
Pour voir le tableau des postes spécifiques nationaux (SPEN) et des postes POP.