Les Organisations Syndicales ont fait une déclaration commune sur la fusion annoncée des académies et sur les attaques menées contre le paritarisme. Elles ont également pointé le nombre de recrutements d'AESH qui ne couvrira pas les besoins croissants des élèves.
Long, c’est le premier qualificatif que l’on peut employer pour décrire ce premier CTA avec Mme Gavini-Chevet. Les Organisations Syndicales (OS) avaient en effet beaucoup de choses à mettre sur la table, depuis le départ du précédent recteur, Mr Auverlot au mois de février .
Entre-temps, le ministre Blanquer et le gouvernement ont fait des annonces qui n’ont pas manqué d’inquiéter les personnels, et sur lesquelles les organisations syndicales ont souhaité s’exprimer.
Une déclaration liminaire commune
En plus de la déclaration liminaire commune aux organisations syndicales, il a été remis à Mme la rectrice une pétition signée par plus de 3000 personnes demandant au gouvernement de renoncer à son projet de fusion des académies (voir notre précédent article sur le sujet). Par ailleurs, les attaques contre le paritarisme sont insupportables, et les OS les ont dénoncées unanimement.
CUI/AESH
Les Organisations Syndicales ont relevé que le nombre d’heures proposées dans le cadre des postes AESH prévus ne permettait pas de couvrir les besoins des élèves. L’Administration n’a pas confirmé le différentiel avancé par les représentants syndicaux mais a reconnu qu’il existait. Une enveloppe complémentaire viendra probablement compléter ce qui manque, mais c’est alors le recrutement qui risque de poser problème. Mme la rectrice ajoute qu’une concertation avec la MDPH aura lieu afin de mutualiser des postes. Il reste qu‘une réduction drastique des moyens pour permettre l’accompagnement des élèves handicapés risque de mettre à mal le processus d’inclusion scolaire, en plus de plonger les personnels de l’Education Nationale dans de grandes difficultés.
Les OS ajoutent que la suppression des CUI qui aidaient les directeurs d’écoles dans leurs tâches administratives entraîne une sévère dégradation de leurs conditions de travail. Il faudrait envisager un allègement de ces charges administratives, en évitant les doublons par exemple, ce que reconnaît Mme le rectrice.
AED/AP/APS
Pas de modification pour les AP/APS par rapport à l’an passé. Cependant les deux postes consommés pour rétablir le lycée Saint-Exupéry, qui en a grand besoin et le ramener à la situation d’il y a trois ans, sont prélevés sur d’autres établissements comme des collèges ruraux qui accueillent toute la journée toutes sortes de profils difficiles dont SEGPA, gens du voyage, CSP défavorisées. Les priver de ces moyens alors qu’ils sont au contraire dans l’attente d’un renforcement de leurs dispositifs ne peut être satisfaisant. Mme la rectrice fait valoir que l’académie de Limoges n’a pas vu ses moyens en AED baisser ces dernières années, contrairement à d’autres académies, et que les barèmes ne sont pas appliqués à la lettre alors que le nombre d’élèves diminue.
CPE Saint-Exupéry
Sans reprendre les termes d’un débat qui a déjà eu lieu lors du précédent CTA, le profilage du poste de CPE a été remis en questions par certaines OS. Mme Orlay (IA-DASEN 87) a indiqué que la personne pressentie avait des compétences particulières pour faire face aux phénomènes de bandes qui se développent depuis plusieurs années dans cet établissement. Tout en reconnaissant que cette personne ne ferait pas de miracle sans une collaboration efficace de tous les membres de la communauté éducative, elle a défendu la nécessité de recourir à ce profilage pour essayer de remédier radicalement à ce problème, qui est par ailleurs suffisamment grave pour qu’une cellule de veille spéciale ait été créée. Pour certaines OS, ce profilage a l’inconvénient de bloquer le mouvement déjà limité des CPE, ainsi que l’accès à ce poste à des personnes qui étaient désireuses de se mesurer à ce défi. La possibilité de création d’un troisième poste de CPE qui aurait pu mettre tout le monde d’accord a été évoquée par une représentante syndicale.