Pourquoi le Sgen-CFDT n’a-t-il pas siégé en CTA le 19 septembre 2018 ?

Pour quelles raisons le Sgen-CFDT Limousin, à l'instar d'autres organisations syndicales, a-t-il décidé de ne pas siéger le 19 septembre en Comité Technique Académique (CTA) ?

La convocation pour le CTA reçue par les représentants des personnels l’indique : il ne s’agit que de nous consulter.

Quel sera le rôle des Organisations Syndicales dans les instances représentatives comme le CTA ?

On peut légitimement se le demander puisque l’Administration, déjà, convoque les personnels élus en Comité Technique Académique uniquement pour consultation, autrement dit validation, de décisions dont elle a déjà pris acte, concernant l’organisation des élections dans la Fonction Publique qui se tiendront en décembre.

C’est pourquoi, dans un contexte de remise en question par la DGAFP des missions des personnels élus, et sur fond d’élections professionnelles, nos militants sont en droit de s’interroger sur leur rôle lors de la prochaine mandature. Le Sgen-CFDT Limousin tient à rappeler son attachement au dialogue social, à la négociation paritaire au bénéfice de tous : Des collègues mieux défendus, un système plus humain et des solutions discutées et validées collectivement. C’est d’ailleurs ce que nos collègues Attachés d’Administration de l’Etat ont conclu dans leur déclaration en CAPN dernièrement.

La fusion des académies sonnera-t-elle le glas du dialogue entre les personnels et leur système de gestion ?

Alors que le Sgen-CFDT, dans son fonctionnement même, tend à instaurer moins de verticalité, plus de concertation, de démocratie participative, il semble que nos ministères aient choisi le chemin inverse. En effet, si on cumule l’éloignement géographique prochain (projet de fusion des académies) entre les fonctionnaires et leurs instances, au projet de cantonner les Commission Administratives Paritaires et les CTA à un rôle consultatif, et non plus décisionnaire, nous pouvons craindre une dégradation de l’image qu’ont les personnels sur leur carrière et leurs possibilités de mobilité. Pourtant l’enquête Parlons Travail l’indique : Plus de la moitié des répondants reconnaissent le rôle des syndicats dans la défense de leurs droits et de leurs conditions de travail, si importants pour le bien-être et donc l’efficacité des personnels.

Objectif 2022 : Automatiser, pour économiser du temps et de l’argent.

Tel est le projet du gouvernement, même s’il s’en défend (à peine). Mais le résultat attendu pour les personnels est certainement un traitement moins humain des situations particulières, pouvant mener au découragement et à la démotivation, donc contre productif ! Si on ajoute à cela les suppressions de poste prévues, la Qualité de Vie au Travail ne risque pas de s’améliorer, malgré les promesses de revalorisations salariales (remises au calendes grecques) et les métiers de l’Education Nationale ne sont pas prêtes de redorer leur blason et de recruter les jeunes dont elle a, au contraire, cruellement besoin !